PREMIÈRE FRANCAISE
Night est le 1er volet du nouveau triptyque autour de l’amour de ce jeune chorégraphe libanais. Il y aborde toute la complexité de la passion et les différentes formes d’amours possibles. En s’appuyant sur des récits, légendes et poésies lyriques du patrimoine arabe, Ali Chahrour explore notre relation à ce sentiment et ses différents modes d’expression dans notre société contemporaine. Comment le corps et ses mouvements peuvent-ils transcrire le lyrisme de la poésie arabe ? Accompagné sur scène de deux musiciens, d’une chanteuse et d’une danseuse, Ali s’interroge sur le sens de ce sentiment aujourd’hui et sur la violence avec laquelle il est bien souvent véhiculé.
ALI CHAHROUR (Liban)
À l’Institut National des Beaux-Arts, où Ali Chahrour est admis en 2008, la « danse dramatique », seule formation chorégraphique universitaire dispensée au Liban, s’enseigne en seconde année. Là, il est vite remarqué par son professeur le chorégraphe Omar Rajeh, qui l’engage dans sa compagnie Maqamat. Encore étudiant, Ali Chahrour diversifie son approche du mouvement en multipliant ateliers et stages en Europe. Tout juste diplômé, il crée sa première pièce : Sur ses lèvres, la neige – 2011, duo interrogeant la fin de l’amour, présenté à Beyrouth et aux Pays-Bas. Il crée Danas – 2012, qui « étudie la violence quotidienne à l’encontre du corps », première pierre d’une construction esthétique « sans compromis » dans le contexte social, politique et religieux qui est le sien : refus des corps formatés par les techniques de danse contemporaine occidentale et mise en avant d’un corpus « qui a oublié les grands récits du monde Arabe ». Récemment, il crée Fatmeh et Leïla se meurt – présentés au Festival d’Avignon 2016 et ailleurs en France, aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, puis May He Rise and Smell the Fragrance – 2017 et présenté à DañsFabrik 2018. Une trilogie qui interroge la relation entre la danse et le corps, entre la religion et le sacré, en s’appuyant sur les rituels religieux islamiques et chiites, la place du corps, la puissance du geste et de la lamentation, leurs métamorphoses contemporaines.