CRÉATION
AVEC LE MAC ORLAN
“Avec Madame, je propose une pièce sur la psychose féminine dans ses aspects les plus effrayants et les plus fascinants. C’est dans les corps d’actrices comme Gloria Swanson dans Sunset Boulevard ou Gena Rowlands dans Une femme sous influence que je retrouve ce mélange d’effroi et de fascination qu’évoque pour moi la folie. C’est à partir de ces femmes que je développe les corps des personnages qui évoluent dans Madame. Leurs danses et leurs présences sont travaillées comme si l’on était au cinéma.” (Betty Tchomanga)
Madame est "la folle de la famille", "la folle du quartier". Elle n’est pas dans la norme, elle "déraille" parfois.
Madame est un trio, un montage chorégraphique de trois solos. On y suit, en parallèle, le parcours de trois femmes. Chacune d’elles incarne les danses, les histoires et les voix d’un même personnage : Madame. Madame a plusieurs temporalités. Elle est la star déchue. Elle est aussi la jeune femme qui rêve d’un passé qu’elle n’a pas connu mais dont elle aimerait faire son avenir. Elle est enfin la mère. Madame devient la figure allégorique d’un personnage naviguant dans des espaces-temps où réel et fiction se confondent.
BETTY TCHOMANGA
Betty Tchomanga débute la danse à l’âge de 9 ans dans une petite ville de campagne en Charente-Maritime. Elle rentre au Conservatoire de Bordeaux (CNR) en 2004 où elle suit les cours de Patricia Kelly pendant deux ans, dans le cadre du cursus en danse jazz, puis, en 2006, se tourne vers le cycle de danse contemporaine. Elle suit alors les cours de Blandine Courel, Julie Oestoock et Florence Deubel pendant un an, ainsi que les trainings d’Alain Gonotey (Cie Lullaby) à Bordeaux en parallèle. En 2007 elle intègre la formation d’artiste chorégraphique du Centre National de danse contemporaine d’Angers (CNDC) jusqu’en juin 2009. Elle travaille au sein de l’école avec de nombreux artistes comme Faustin Linyekula, Stacy Spence, Nathalie Collantès, Ko Murobushi, Alain Buffard, Emmanuelle Huynh, Nuno Bizarro, Catherine Legrand, Latifa Laâbissi. En septembre 2010, elle organise et participe au Festival Angers & Bamako (direction Ibrehima Tamega) en tant que responsable du pôle danse. Puis en mars 2012, elle crée -A- où il a sûrement peur de l’eau le poisson en collaboration avec le musicien Romain Mercier pour le Festival Des Migrations du CDC de Toulouse. Elle crée en juillet 2013 Le Rivage en collaboration avec Oriane Déchery (plasticienne) et Jérôme Andrieu lors des Rencontres Éclats de Caromb dans le Vaucluse. Elle travaille par ailleurs depuis 2009 en tant qu’interprète avec plusieurs chorégraphes : Emmanuelle Huynh (Cribles 2009, Augures 2012), Alain Buffard (Tout va bien, 2010), Raphaëlle Delaunay (Bitter Sugar, 2011-2012), Fanny de Chaillé (Passage à l’acte, 2011), Gaël Sesboüé (Grammes 2013), Éléonore Didier (Moi, mes copines, à l’instant où ça s’arrête, 2014), Marlène Monteiro Freitas (D’ivoire et chair, les statues souffrent aussi, 2014), Anne Collod (Le parlement des Invisibles, 2014). Elle performe également pour le plasticien Alex Ceccetti (The conversation of the arrows, exposition « Danser sa vie » 2011 ; H, performance pour le Prix de la Fondation Ricard 2013). Elle obtient par ailleurs en 2014 un Master 2 en Lettres Modernes à l’Université Paris III.