Cinq danseurs, dont Lisbeth Gruwez elle-même, convergent et gravitent les uns vers les autres, isolés mais cherchant à se rencontrer. Ils commencent à rire – silencieusement, avec éclat, bruyamment, timidement. Claque sur les cuisses, corps déformés, torses secoués de hoquets incontrôlables…Le vocabulaire des corps en proie au rire devient une danse captivante, magistrale, rassembleuse et percutante.
LISBETH GRUWEZ (Belgique), artiste associée au Quartz
Lisbeth Gruwez commence le ballet classique à l’âge de 6 ans, puis se forme à la danse contemporaine au sein de l’école P.A.R.T.S. Dès 1999, elle travaille avec Jan Fabre et sa compagnie Troubleyn (Tant que le monde a besoin d’une âme de guerrier, Je suis sang et le solo qu’ils coécrivent en 2004 : Quando l’uomo principale è una donna). Elle travaille également pour d’autres chorégraphes de la scène flamande dont Grace Ellen Barkey, Sidi Larbi Cherkaoui (Foi – 2003) et Riina Saastamoinen. C’est au sein de Troubleyn qu’elle rencontre Maarten Van Cauwenberghe.
La danseuse/chorégraphe et le musicien/compositeur fondent ensemble en 2007 la compagnie Voetvolk au sein de laquelle ils se dirigent l’un et l’autre pour mener une recherche conjointe sur la composition dansée et musicale, le mouvement visuel/physique et auditif, dans une esthétique inspirée du street style, entre anarchie et contrôle. Le duo a produit à ce jour huit pièces, en solo et collectif : Forever Overhead – 2007, Birth of Prey – 2008, HeroNeroZero – 2010, L’Origine – 2011, It’s going to get worse and worse and worse, my friend – 2012, AH/HA – 2014 (première pièce de groupe, créée au Nouveau Théâtre de Montreuil dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis), Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan – 2015 et We’re pretty fuckin’ far from okay – 2016 (présenté au Quartz en octobre 2017). Ils créent en 2017 au KVS Pénélope, épilogue des 26 heures d’une performance intitulée Odyssée. Ces quatre récents spectacles sont actuellement en tournée. En mai 2018, ils créeront leur premier projet de grande envergure intitulé The Sea within. « La danse comme simple méthode n’est plus suffisante à la création. La danse contemporaine ne peut plus être séparée de la performance dans son sens large. Nous pensons que pour atteindre ce qui doit être dit, tous les aspects de notre pratique physique doivent être envisagés ». Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe, au sein de Voetvolk – terme néerlandais qui signifie infanterie, fantassin, chair à canon – jettent leurs corps dans la bataille, en ligne de front, « sans artifices techniques » dit Lisbeth Gruwez. La chorégraphe flamande est l’un des Visages du KVS, ensemble ouvert d’artistes et penseurs œuvrant au projet du Théâtre royal flamand de Bruxelles. Voetvolk est artiste associé au Quartz – Scène nationale de Brest et en résidence au Troubleyn/Laboratorium de Jan Fabre à Anvers.